Visite Privée : Retour aux fifties dans cette vieille maison rénovée
Formidable laboratoire d'idées, l'intérieur de cette maison bordelaise a été rénové en s'inspirant du design scandinave des années 50
Après avoir beaucoup bougé, l’architecte d’intérieur et décoratrice Ninou Étienne s’est finalement installée à Bordeaux il y a dix ans. Lovée au cœur de la ville et inhabitée depuis une décennie, l’ancienne maison typiquement bordelaise dont elle a fait l’acquisition il y a deux ans, exigeait de tout refondre. « C’était une maison très sombre, avec de la moquette partout, qu’il a fallu décloisonner intelligemment pour faire entrer un maximum de lumière, tout en favorisant une bonne circulation. J’ai donc totalement restructuré l’espace pour recréer un lieu de vie agréable, esthétique et fonctionnel, avec de beaux volumes. » Côté déco, Ninou Étienne explique s’être inspirée « du style scandinave des années 50 ». Mais le résultat témoigne encore d’un irrésistible métissage d’influences, qui nous embarque pour une virée ici, ailleurs et en Scandinavie, des fifties à nos jours.
Coup d’œil
Qui habite ici : l’architecte d’intérieur Ninou Étienne et sa famille.
Emplacement : dans le centre de Bordeaux, rive droite.
Surface : 250 mètres carrés et une quinzaine de pièces réparties sur trois niveaux.
Anecdote : inhabitée pendant dix ans, cette maison appartenait à un architecte décédé il y a quinze ans.
Coup d’œil
Qui habite ici : l’architecte d’intérieur Ninou Étienne et sa famille.
Emplacement : dans le centre de Bordeaux, rive droite.
Surface : 250 mètres carrés et une quinzaine de pièces réparties sur trois niveaux.
Anecdote : inhabitée pendant dix ans, cette maison appartenait à un architecte décédé il y a quinze ans.
Ce beau couloir, habité par un revêtement de sol gris, noir et blanc, a donné le ton pour toute la maison. « Il s’agit d’un carreau de ciment habillé d’un motif cubique des années 50. J’ai réutilisé les trois couleurs de ces carreaux pour les décliner dans toute la maison, en fonction des atmosphères et des pièces. » Pour mieux préparer à l’entrée dans la cuisine, deux affiches amusantes de la marque de déco scandinave House Doctor trônent au mur, de part et d’autre de la porte.
« Quand on a acheté la maison, la cuisine était jaune. Je la trouvais particulièrement solaire et j’ai cherché dans les nuanciers pour retrouver le même jaune. » Et pour qu’il ressorte encore mieux, Ninou Étienne a opté pour une faïence composée de carreaux noirs. « Quant à la grande hotte, c’est l’un des rares éléments d’origine que j’ai conservé. »
Dans la cuisine, la décoratrice, qui est également une chineuse invétérée, est allée vers une table en Formica seventies, avec un pied tulipe. Et une jolie chaise en bois et Skaï.
Ici, une étagère métallique noire griffée Mathieu Matégot - designer emblématique des années cinquante qui aimait travailler le métal perforé. Un détail aussi graphique que pratique.
« J’aime bien ne pas toujours me prendre au sérieux dans la déco. » Ce qui explique, le choix décalé et un brin cynique, de cette planche à découper. Laquelle devrait facilement séduire ceux qui commencent médecine.
Tout le mobilier de ce beau salon, rehaussé par un tapis graphique en noir et blanc, a été chiné.
La célèbre suspension Vertigo de Constance Guisset domine, magistrale et aérienne, ce coin salle à manger. Et comme en témoigne celui-ci, tous les parquets de la maison ont été remis en état.
Suspension Vertigo, par Constance Guisset, chez Petite Friture
Suspension Vertigo, par Constance Guisset, chez Petite Friture
« Il y avait là une cheminée monstrueuse, que l’on a préféré remplacer par un poêle. » Un poêle près duquel un micro salon, très cosy, a été aménagé avec une peau de vache chinée au sol et deux chaises trouvées chez Leroy Merlin.
Cette table de récup’ en verre et tubes métalliques vient de Londres, où Ninou Étienne vivait avant.
« Ce fauteuil que j’ai chiné a été recouvert de tissu par mon amie tapissière Laura Cawte. Quant à la vanité, elle vient d’un cabinet de curiosités londonien. Et comme on venait de tirer les Rois lorsque je l’ai trouvée, je lui ai laissé sa couronne. »
« J’ai installé mon bureau là où l’architecte qui vivait là avant avait le sien. J’ai d’ailleurs gardé l’un de ses meubles, que j’ai réhabilité. »
Au mur de ce bureau déjà chargé d’histoire, le magnifique papier peint Mediterranea du grand Piero Fornasetti - lequel représente Jérusalem.
Sublimez votre intérieur avec du Fornasetti
Sublimez votre intérieur avec du Fornasetti
Cet escalier en pierre a été repeint et les cadres affichés aux murs mettent en avant des projets d’architecture datant des années cinquante.
Le coin salon de la suite parentale se compose d’un mobilier en rotin, pour un résultat rafraîchissant et charmant.
« Pour ma chambre, j’ai choisi une couleur pétante, le turquoise, et j’ai mélangé les influences parce que j’avais envie de voyager. » On y découvre notamment un coffre en pin, une coiffeuse Art déco et une porte de confessionnal qui mène au dressing et à la salle de bains.
« Dans le dressing, on a cassé tous les volumes pour agrandir la salle de bains et on a choisi un châssis vitré en bois tout simple, par volonté de faire circuler la lumière. »
Piero Fornasseti, encore dans cette salle de bains parentale, avec le papier peint Variazione.
Sublimez votre intérieur avec du Fornasetti
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La baignoire sur pieds, comme les vasques, ont été chinées. Quant au dressing, il a été réalisé en récupérant d’anciennes portes de la maison.
Il émane un sentiment de fraîcheur et de légèreté de cette jolie chambre d’enfant, qui a remplacé une ancienne cuisine. « À l’origine, il y avait une cuisine à chaque étage. »
Cette porte vitrée bleue donne sur une petite salle d’eau.
La voici, avec son évier en pierre et son carrelage d’origine. L’idée était d’aménager un coin pour faire une petite toilette.
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