Avant/Après : Une petite maison de hameau en ruine reprend vie
Sur le point de s'écrouler avant sa rénovation, la bâtisse est devenue une habitation charmante et confortable
Le propriétaire est littéralement tombé sous le charme de cette maisonnette en ruines, située dans un hameau de la région Rhône-Alpes, qu’il a décidé d’acheter sans même savoir ce qu’il allait en faire. À l’abandon depuis de nombreuses années, la bâtisse menaçait de s’écrouler et avait un besoin urgent d’être rénovée quand Alexis s’est vu confier le projet. L’architecte d’intérieur a supervisé la transformation des lieux pour en faire une habitation confortable tout en préservant le charme de l’ancien. « Tous les aménagements intérieurs ont été réalisés sur mesure avec des matériaux de qualité », précise le professionnel.
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme à l’occasion
Emplacement : dans un hameau près de Lyon, en Rhône-Alpes
Superficie : près de 70 m²
Nombre de pièces : 1 salon, 1 cuisine, 1 chambre, 1 salle de bains, 1 WC
Durée des travaux : 1 an
Budget total de la rénovation : 200 000 euros
Année de réalisation : 2015
Architecte d’intérieur : Alexis Radakovitch, de AR-architecture
Photos après : Fanny Anaïs D.
Coup d’œil
Qui habite ici : un homme à l’occasion
Emplacement : dans un hameau près de Lyon, en Rhône-Alpes
Superficie : près de 70 m²
Nombre de pièces : 1 salon, 1 cuisine, 1 chambre, 1 salle de bains, 1 WC
Durée des travaux : 1 an
Budget total de la rénovation : 200 000 euros
Année de réalisation : 2015
Architecte d’intérieur : Alexis Radakovitch, de AR-architecture
Photos après : Fanny Anaïs D.
APRÈS
D’une superficie qui n’excède pas les 70 m², la maisonnette a subi de lourds travaux de rénovation de ses extérieurs comme de ses intérieurs. Pour la remettre sur pied, la toiture a dans un premier temps été refaite et surélevée.
Toute la façade a aussi été rejointée, en conservant le plus possible les pierres d’origine, et une fenêtre supplémentaire a été créée côté rue. « Nous avons aussi déplacé une ligne ERDF qui arrivait sur la maison pour répondre au désir du propriétaire et relier l’électricité par le sol. Pour cela, un terrassement de la route a été nécessaire », se souvient Alexis.
D’une superficie qui n’excède pas les 70 m², la maisonnette a subi de lourds travaux de rénovation de ses extérieurs comme de ses intérieurs. Pour la remettre sur pied, la toiture a dans un premier temps été refaite et surélevée.
Toute la façade a aussi été rejointée, en conservant le plus possible les pierres d’origine, et une fenêtre supplémentaire a été créée côté rue. « Nous avons aussi déplacé une ligne ERDF qui arrivait sur la maison pour répondre au désir du propriétaire et relier l’électricité par le sol. Pour cela, un terrassement de la route a été nécessaire », se souvient Alexis.
AVANT
Sur la façade sud de la maison, le mur était très abîmé et avait été rabiboché au fur et à mesure des années, comme en témoignent les différents matériaux visibles depuis l’extérieur. « Il ne tenait presque plus de debout », renchérit l’architecte d’intérieur.
Sur la façade sud de la maison, le mur était très abîmé et avait été rabiboché au fur et à mesure des années, comme en témoignent les différents matériaux visibles depuis l’extérieur. « Il ne tenait presque plus de debout », renchérit l’architecte d’intérieur.
APRÈS
Les parties les plus détériorées de la façade ont donc été déposées pour laisser leur place à une grande plaque de béton, qui soutient l’ensemble du mur. Les travaux ont été l’occasion d’ajouter des ouvertures sur ce versant sud pour faire entrer davantage de lumière dans la maison. Ainsi, une baie vitrée a été créée pour éclairer le salon, et une fenêtre à l’étage pour plus de clarté dans la chambre. Les autres ouvertures, présentes à l’origine, ont simplement été réhabilitées sans être agrandies.
Les parties les plus détériorées de la façade ont donc été déposées pour laisser leur place à une grande plaque de béton, qui soutient l’ensemble du mur. Les travaux ont été l’occasion d’ajouter des ouvertures sur ce versant sud pour faire entrer davantage de lumière dans la maison. Ainsi, une baie vitrée a été créée pour éclairer le salon, et une fenêtre à l’étage pour plus de clarté dans la chambre. Les autres ouvertures, présentes à l’origine, ont simplement été réhabilitées sans être agrandies.
La nouvelle terrasse en bois permet de mieux profiter de cet espace ensoleillé toute la journée, et sera prochainement agrémentée d’un garde-corps. Elle est en acacia, une essence locale fabriquée et teintée dans la région Rhône-Alpes. « C’est le bois qu’on utilise pour faire les piquets de clôture dans les prés des vaches ou pour les coupes intermédiaires. Imputrescible, il est très résistant et n’a besoin d’aucun traitement. Sa seule contrainte, pour laquelle il est peu apprécié, est que ses lames sont étroites et d’une longueur maximale de 2 mètres », explique Alexis.
Toute l’isolation du bâtiment a été refaite au niveau de la toiture, de la dalle et des murs. « Nous avons opté pour une isolation classique avec des plaques de BA13 et de la laine de verre car ce sont les matériaux qui offrent le meilleur rapport qualité/prix en termes de résistance thermique », justifie l’architecte d’intérieur.
L’intérieur de la maison n’avait pas été habité depuis de nombreuses années et tout était en ruines. « Comme dans les maisons de village traditionnelles, les lieux comprenaient une étable et une zone d’habitation pour le berger, séparées par un grand mur de pierres situé au centre de l’espace », décrit Alexis. Les étages ont complètement été déposés pour repartir de zéro et aménager un salon, une cuisine, une chambre, une salle de bains et des WC séparés sur les trois niveaux de la bâtisse.
Dans le salon, le poêle constitue l’une des sources de chaleur de la maison. « Il vient de la résidence principale du propriétaire, qui a profité des travaux pour en acheter un nouveau », précise l’architecte d’intérieur. Des chauffages électriques d’appoint ont également été installés dans toutes les pièces. Nouvelle génération, ils sont en mesure d’analyser la manière dont les espaces sont occupés pour adapter la production de chaleur en fonction du mode de vie des résidents. Et si les comportements des occupants changent, des détecteurs de présence leur permettent de se déclencher à la demande.
Dans le salon, le poêle constitue l’une des sources de chaleur de la maison. « Il vient de la résidence principale du propriétaire, qui a profité des travaux pour en acheter un nouveau », précise l’architecte d’intérieur. Des chauffages électriques d’appoint ont également été installés dans toutes les pièces. Nouvelle génération, ils sont en mesure d’analyser la manière dont les espaces sont occupés pour adapter la production de chaleur en fonction du mode de vie des résidents. Et si les comportements des occupants changent, des détecteurs de présence leur permettent de se déclencher à la demande.
Aujourd’hui, les murs du salon revêtent des tons neutres, composés de gris et de taupe. Au niveau du mobilier, choisi de concert avec le propriétaire, les matériaux bruts sont à l’honneur, comme le bois et l’acier de la table basse. Le sol de la pièce est aussi recouvert de parquet, constitué des seules planches de bois de l’ancienne maison qui ont pu être conservées, après avoir été poncées et blanchies.
La cuisine ose, quant à elle, la couleur avec un mur rouge qui remonte jusqu’à l’étage supérieur. « Cinq couches de peinture ont été nécessaires pour obtenir ce résultat », souligne l’architecte d’intérieur. Pour séparer visuellement la pièce du salon et préserver l’âme de la maison, un morceau de l’ancien mur a été conservé. Les pierres ont simplement été brossées et rejointées pour paraître les plus naturelles possible.
Les meubles de cuisine ont été faits sur mesure. Toute une section est en bois de châtaignier, sablé et patiné, dans laquelle ont été intégrés de vieux casiers d’atelier en métal. Le tout est surmonté d’un plan de travail en ardoise, récupérée sur une vieille table de billard des années 80 qui partait à la poubelle. « Les angles biseautés permettaient aux boules de glisser dans les trous », détaille l’architecte d’intérieur. Quant à l’évier, il s’agit d’un lavoir datant du début du XXᵉ siècle qu’entreposait Alexis depuis une quinzaine d’années.
Au niveau de la mezzanine, la hauteur sous plafond est mise en valeur par une suspension faite maison : « C’est l’une des seules poutres de l’ancienne charpente que nous avons pu conserver. Grâce à un bandeau LED intégré, elle sert désormais d’éclairage pour le plan de travail. » Au mur, une cafetière de bar allemande des années 50, dont disposait déjà le propriétaire, a été remise en état de marche et peut servir des cafés comme à l’époque.
Situé entre le salon et la cuisine, l’escalier métallique hélicoïdal repose sur une base carrée. « Il a été fabriqué au Maroc car c’est le seul endroit où l’on pouvait avoir une opération entièrement réalisée à la main », explique l’architecte d’intérieur qui en a dessiné les plans. Une bandelette LED posée sur toute la hauteur de la maison accompagne le marcheur, s’allumant et s’éteignant au rythme de sa progression sur les marches.
L’escalier mène à une ancienne cave où sont désormais aménagés une salle de bains et des WC séparés. « Nous avons dû creuser directement dans la roche pour augmenter la hauteur sous plafond de ce niveau », se rappelle Alexis.
Les deux pièces sont fermées à l’aide de portes toute hauteur réalisées sur mesure avec des lames de bois, sablées et patinées. Elles sont dotées d’un mécanisme coulissant invisible : « On ne voit absolument rien qu’elles soient fermées ou ouvertes, comme si elles glissaient sur le mur. »
Les deux pièces sont fermées à l’aide de portes toute hauteur réalisées sur mesure avec des lames de bois, sablées et patinées. Elles sont dotées d’un mécanisme coulissant invisible : « On ne voit absolument rien qu’elles soient fermées ou ouvertes, comme si elles glissaient sur le mur. »
Dans tout l’espace, le sol revêt des dalles de carrelage imitation béton, d’une dimension de 80 x 80 centimètres. Sur le mur de la salle de bains, l’architecte d’intérieur a opté pour une faïence couleur tôle rouillée afin de mettre en valeur la vasque, récupérée de la maison d’origine. « Elle était le seul point d’eau du logement et a dû être décrassée avant de trouver sa place dans la nouvelle salle de bains », raconte Alexis. La vasque repose sur un meuble fabriqué avec les poutres de chêne sablées de l’ancienne charpente. Le tout est mis en valeur par un éclairage fait de deux bandelettes LED au plafond, qui relient le coin vasque à la douche.
Les parois de douche sont en tôle rouillée : « Il s’agit de plaques que nous avons fait rouiller dans l’herbe pendant toute la durée du chantier. Nous avons simplement laissé la nature faire son travail avant de les traiter et de les vernir pour les installer dans la salle de bains », décrit l’architecte d’intérieur.
Robinetterie : Cristina, Ondyna
Robinetterie : Cristina, Ondyna
AVANT
En chêne, la charpente du toit était tellement abîmée qu’elle n’a pas pu être conservée : « Le bois était trop pourri », se souvient Alexis. Le sol de l’étage était également dans un état lamentable, à tel point qu’il a été entièrement déposé pour être remplacé.
En chêne, la charpente du toit était tellement abîmée qu’elle n’a pas pu être conservée : « Le bois était trop pourri », se souvient Alexis. Le sol de l’étage était également dans un état lamentable, à tel point qu’il a été entièrement déposé pour être remplacé.
APRÈS
Une charpente en chêne massif a été reconstituée avec du bois recyclé. « Plutôt que d’en acheter du neuf, nous avons récupéré du vieux chêne sur d’autres chantiers pour refaire une charpente fidèle à celle qui existait avant », raconte l’architecte d’intérieur. Elle apporte aujourd’hui beaucoup de cachet et de charme à la chambre à coucher, où un dressing fermé a été aménagé derrière le lit pour plus de confort.
Une charpente en chêne massif a été reconstituée avec du bois recyclé. « Plutôt que d’en acheter du neuf, nous avons récupéré du vieux chêne sur d’autres chantiers pour refaire une charpente fidèle à celle qui existait avant », raconte l’architecte d’intérieur. Elle apporte aujourd’hui beaucoup de cachet et de charme à la chambre à coucher, où un dressing fermé a été aménagé derrière le lit pour plus de confort.
Au sol, un parquet en pin est recouvert d’une peinture laquée grise pour gagner en esthétisme et s’accorder avec la couleur des murs. « Cela permet de rester sur un parquet, mais dans un esprit plus moderne », intervient Alexis. Comme l’architecte d’intérieur n’aime pas les plinthes, il a proposé de les remplacer par un cordage pour un rendu original.
Le cheval métallique situé à l’arrivée des escaliers a été ajouté après coup pour plus de sécurité. Il est aussi un clin d’œil à la passion du propriétaire pour l’équitation.
Le cheval métallique situé à l’arrivée des escaliers a été ajouté après coup pour plus de sécurité. Il est aussi un clin d’œil à la passion du propriétaire pour l’équitation.
De l’autre côté du mur central, une coursive mène à un coin lecture, où sont aménagés un bureau et une bibliothèque. Lorsque le plancher a été refait, l’architecte d’intérieur et le propriétaire ont choisi de garder une ouverture au-dessus de la cuisine pour permettre à la lumière de circuler entre les deux niveaux. « Cela permet également de créer de la hauteur sous plafond au niveau de la cuisine », précise Alexis.
En conservant au maximum les éléments d’origine de la maisonnette, l’architecte d’intérieur est parvenu à créer un logement confortable tout en préservant le charme de la bâtisse ancienne.
ET VOUS ?
Que pensez-vous de cette maisonnette ?
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En conservant au maximum les éléments d’origine de la maisonnette, l’architecte d’intérieur est parvenu à créer un logement confortable tout en préservant le charme de la bâtisse ancienne.
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L’ancienne maison de berger n’avait pas été habitée depuis des décennies. La structure menaçait de s’écrouler par manque d’entretien et il devenait urgent d’intervenir avant que cela se produise.